Samedi 27 Septembre 2025
Lors du sommet Trustworthy AI Summit, l'European Trustworthy AI Association (ETAIA) a consolidé sa position naissante dans l'organisation de l'écosystème européen autour de l'IA responsable et industrielle. Fruit de la dynamique amorcée par le programme Confiance.ai, l'association s'est fixée pour objectif de simplifier la conception et la validation de systèmes d'IA sûrs, intelligibles et respectueux des réglementations, en s'appuyant sur des outils open source.
Établie au début de l'année 2025, l'ETAIA a rassemblé en quelques mois une trentaine de membres, de l'aéronautique à la défense en passant par l'énergie et la recherche, et suscite déjà l'intérêt de partenaires au-delà du continent. Une attractivité qui témoigne à la fois de l'urgence et de l'intérêt stratégique entourant l'IA de confiance.

Une réponse aux défis de l'industrialisation de l'IA.
Les perspectives de l'IA sont considérables, mais le chemin vers son déploiement industriel reste jalonné d'obstacles. Au cœur de cette transition : la confiance. Justesse, sécurité, interprétabilité et responsabilité sont les bases essentielles pour que les acteurs industriels puissent adopter l'IA à grande échelle.
Le programme Confiance.ai, inauguré en 2021 dans le cadre du Grand Défi "Sécuriser, fiabiliser et certifier des systèmes fondés sur l'intelligence artificielle", a jeté les premières bases. Pour assurer la pérennité et industrialiser les résultats obtenus, tout en unissant une communauté européenne, il a été décidé de créer une organisation à but non lucratif : ETAIA.
Open source et ouverture européenne comme principes fondamentaux.
L'association fait de l'open source un choix stratégique. Plus de 25 outils issus de Confiance.ai ont déjà été mis à disposition, dont 7 adaptés à une utilisation industrielle immédiate. Cette approche privilégie la transparence, la collaboration et l'indépendance vis-à-vis de solutions propriétaires. Elle permet aussi de renforcer la légitimité de l'Europe dans la définition de standards internationaux.
L'ouverture est également géographique. L'association regroupe déjà un large réseau européen (Airbus, Safran, Naval Group, Sopra Steria, CEA-List, Université de Southampton…) et s'étend avec des partenaires internationaux, comme le centre de recherche canadien CRIM ou l'association japonaise JAMBE.
Une organisation structurée et des groupes de travail actifs.
Avec un conseil dirigé par Nicolas Rebierre (président) et David Sadek (vice-président), l'association fonctionne en gouvernance partagée, reflet de la diversité de ses membres fondateurs : Air Liquide, Naval Group, Safran, Sopra Steria, IRT SystemX et Thales.
Elle a mis en place cinq groupes de travail : adoption industrielle, animation scientifique, standardisation, formation, communication, auxquels devrait s'ajouter bientôt un groupe dédié aux enjeux de défense.
Trois niveaux d'adhésion sont proposés aux membres : Engage, Use et Lead, selon leur degré d'implication et de contribution.
Les prochaines étapes : formation, standardisation, influence.
L'organisation travaille à étoffer son catalogue d'actifs, avec un objectif de 100 outils open source disponibles d'ici 2026. Simultanément, elle prépare des offres de formation avec des écoles et des universités partenaires pour faciliter l'appropriation de ces méthodes par les ingénieurs européens.
Elle compte également jouer un rôle actif dans la définition des standards et dans l'élaboration des futures réglementations, notamment face aux défis posés par l'IA générative et agentique.
L'European Trustworthy AI Association appelle "toutes les entreprises qui sont concernées par l'enjeu d'accélération de l'IA dans les systèmes industriels à l'échelle européenne" à la rejoindre...