Mardi 22 Avril 2025
Les systèmes d'intelligence artificielle sont de plus en plus présents dans l'automatisation des opérations et l'optimisation de la productivité des entreprises. Cependant, leur performance est souvent entravée par des obstacles technologiques et un manque d'interaction adéquate entre les différents systèmes. Afin de surmonter cet obstacle, Google a récemment annoncé la mise en place du protocole Agent2Agent (A2A), une norme ouverte dont l'objectif est de simplifier la collaboration entre les systèmes d'IA, indépendamment de leur fabricant ou de leur environnement d'application.
Une solution à la dispersion des systèmes
L'avènement de systèmes autonomes, aptes à opérer de manière semi-indépendante sur des missions complexes, a soulevé un nouveau défi : leur aptitude à travailler ensemble de manière efficace dans des contextes hétérogènes.
C'est dans cette optique que s'inscrit A2A. Conçu comme un mécanisme de communication entre les systèmes d'IA, il s'appuie sur des normes largement reconnues comme HTTP, JSON-RPC et Server-Sent Events (SSE), avec une structure axée sur la sécurité, la modularité et la prise en charge de tâches de longue haleine ou diversifiées. Les systèmes d'IA peuvent se découvrir les uns les autres, partager des "catalogues de compétences" et collaborer à travers des échanges structurés autour d'éléments de travail et de réalisations.
Avec plus de 50 partenaires technologiques et fournisseurs de services tels qu'Atlassian, PayPal, Salesforce, SAP, ServiceNow, et des cabinets de conseil comme BCG, Deloitte et McKinsey, A2A bénéficie d'un large appui du secteur.
Comment A2A fonctionne-t-il ?
Le protocole A2A établit un cadre de communication structuré entre deux types d'agents : l'agent client, qui initialise et formule les tâches à accomplir, et l'agent distant, chargé d'y répondre en exécutant les actions demandées ou en fournissant les informations pertinentes. Cette distribution fonctionnelle vise à modéliser une logique de délégation claire au sein d'un environnement multi-agent.
Crédit Google
Le protocole A2A repose sur une architecture simple mais efficace :
Découverte des capacités : Chaque agent publie une carte d’agent décrivant ses compétences et ses services, ce qui permet à l'agent client d'identifier le meilleur agent pour exécuter une tâche spécifique.
Gestion des tâches : Les agents peuvent initier et suivre des tâches de manière autonome, en synchronisant leurs états d’avancement.
Collaboration entre agents : Échanges de messages, artefacts et instructions pour coordonner des actions.
Négociation des formats : Les agents adaptent leurs réponses aux besoins spécifiques de leurs interlocuteurs (texte, image, vidéo…).
Par exemple, dans un processus de recrutement, un agent pourrait identifier des candidats qualifiés, tandis qu’un autre organiserait les entretiens et un troisième effectuerait les vérifications de références, le tout de manière transparente et automatisée.
Selon Google :
"Cet effort de coopération témoigne d’une vision commune d’un avenir où les systèmes d’IA, quelles que soient leurs technologies sous-jacentes, pourront travailler ensemble de manière transparente pour automatiser des flux de travail d’entreprise complexes et atteindre des niveaux d’efficacité et d’innovation sans précédent. Nous pensons que cette interopérabilité universelle est essentielle pour réaliser pleinement le potentiel des systèmes d’IA collaboratifs".
