Jeudi 24 Juillet 2025
Le Département des Sciences, de l'Innovation et de la Technologie (DSIT) et OpenAI ont rendu publique, le 21 juillet, la signature d'un Memorandum of Understanding (MoU). Cet accord, de nature non engageante, se structurera autour de trois points clés : le développement d'installations spécifiquement conçues pour l'IA au Royaume-Uni, le déploiement des modèles de pointe d'OpenAI au sein des services gouvernementaux, et l'intensification de leur collaboration concernant la sécurité de l'IA.
Cette déclaration d'intention, paraphée par le PDG d'OpenAI, Sam Altman, et le secrétaire d'État britannique à la Technologie, Peter Kyle, apportera sa contribution à la concrétisation des objectifs du plan d'action sur les opportunités de l'IA, présenté en janvier 2025 par le gouvernement travailliste dans le but de stimuler l'économie nationale. Ce plan ambitionne de faire de l'IA un véritable levier de croissance, avec des bénéfices évalués à 47 milliards de livres sterling par an et une augmentation de 1,5 % de la productivité nationale.
Dans le cadre de cet accord, OpenAI pourrait investir dans les AI Growth Zones, des zones géographiques identifiées par le gouvernement pour accueillir des infrastructures stratégiques, telles que des centres de données et des pôles de recherche. Doté d'un financement de 2 milliards de livres sterling par l'État, ce programme a généré plus de 200 candidatures à travers le Royaume-Uni, y compris en Écosse et au Pays de Galles. L'objectif est d'attirer des investissements supplémentaires dans ces régions, tout en consolidant la coopération entre les universités, les jeunes entreprises et les institutions publiques.
Le gouvernement britannique utilise déjà les capacités offertes par la technologie d'OpenAI pour améliorer l'efficacité de ses services publics. Le modèle GPT‑4o alimente notamment divers modules de l'assistant IA Humphrey, utilisé au sein de l'administration. Parmi ces modules, l'outil Consult automatise le traitement des réponses lors des consultations publiques, réduisant considérablement le temps requis pour l'analyse. L'accord pave la voie à l'intégration progressive des modèles d'OpenAI dans des secteurs stratégiques tels que la justice, l'éducation, la défense ou la sécurité intérieure.
Les échanges techniques avec l'Institut britannique de sécurité de l'IA seront, de leur côté, renforcés. OpenAI partagera des informations sur les performances de ses modèles et les risques potentiels associés. Ce partage vise à améliorer la compréhension gouvernementale des enjeux liés aux systèmes d'IA avancés, tout en alimentant la réflexion sur les normes et les mesures de protection nécessaires. Les deux partenaires collaboreront à l'élaboration de programmes de recherche pour prévoir et réduire les risques potentiels.
OpenAI s'est également engagé à renforcer sa présence sur le territoire britannique, notamment en agrandissant son bureau londonien, son premier site international ouvert il y a deux ans, et en étoffant ses équipes de recherche, d'ingénierie et de développement commercial. L'entreprise prévoit de donner plus de détails au cours de l'été.
