« Réinventez demain avec l’IA »

D'après BpiFrance, les petites et moyennes entreprises, ainsi que les entreprises de taille intermédiaire françaises, n'ont pas encore pleinement investi le champ de l'intelligence artificielle.

Vendredi 06 Juin 2025

Alors que l'intelligence artificielle se manifeste comme un outil technologique de premier plan dans les discussions politiques et économiques, son intégration au sein du tissu des PME et ETI françaises s'avère plus mesurée. Une récente investigation menée par Bpifrance Le Lab, auprès de plus de 1 200 chefs d'entreprise, contribue à mieux comprendre les dynamiques d'adoption en cours.

Selon l'étude "L’IA dans les PME et ETI françaises : Une révolution tranquille", les patrons semblent avoir bien saisi l'importance de l'enjeu : 58 % d'entre eux considèrent que l’IA est une question de pérennité à un horizon de 3 à 5 ans. Quant au passage à l'acte, il est effectif, mais encore hésitant : 43 % des dirigeants ont établi une stratégie IA, 26 % emploient une IA générative, 16 % une IA non générative, et seulement 10 % utilisent les deux.

D\'après BpiFrance, les petites et moyennes entreprises, ainsi que les entreprises de taille intermédiaire françaises, n\'ont pas encore pleinement investi le champ de l\'intelligence artificielle.

Parmi les sociétés qui ont adopté l'IA, la moitié recourt exclusivement à des solutions gratuites ou clé en main. L'amélioration de l'existant, l'augmentation des performances, le maintien de la compétitivité et la diminution des coûts sont les principales motivations des dirigeants : 94 % mentionnent au moins une forme d'amélioration, contre seulement 54 % une forme de développement d'activité.

Ce fossé entre perception stratégique et application concrète révèle plusieurs difficultés : manque de maturité de l'offre, coûts perçus comme élevés, ou encore difficulté à identifier des cas d'usage pertinents.

La data, encore trop peu utilisée comme outil stratégique

L'IA repose sur plusieurs prérequis essentiels : la digitalisation de l'entreprise, l'organisation des données, l'identification de cas d'usage pertinents, et l'implication des équipes. Or, malgré une légère progression dans la digitalisation qui est passée de 72 % en 2017 à 76 %, 43 % d'entre elles n'exploitent toujours pas leurs données pour gérer leur activité.

Pourtant, une entreprise numérisée est cinq fois plus susceptible d'adopter l'IA, et celles qui analysent leurs données sont 2,5 fois plus enclines à y faire appel.

Des disparités sectorielles révélatrices des défis structurels

L'adoption de l'IA varie considérablement selon les secteurs, reflétant ainsi leurs besoins technologiques spécifiques et leurs dynamiques internes. Ainsi, les TIC et la finance affichent des taux d'adoption élevés des IA génératives (respectivement 79 % et 47 %), tandis que des secteurs plus traditionnels comme la construction (19 %) ou les transports (5 %) restent à la traîne.

Typologie des dirigeants : entre scepticisme, expérimentation et innovation

L'étude distingue quatre grandes catégories de dirigeants :

Les sceptiques (27 %) : provenant de secteurs peu numérisés, opposés à l'IA, ils craignent ses impacts sociaux et ne perçoivent pas d'utilité concrète ;

Les bloqués (26 %) : conscients des enjeux mais paralysés par un manque de compétences ou d'accompagnement ;

Les Expérimentateurs (28 %) : curieux et engagés, mais limités par des contraintes financières et un manque d'expertise ;

Les Innovateurs (19 %) : à la pointe sur le digital, ils intègrent l'IA dans leurs processus et produits, avec un leadership affirmé.

Ces profils varient selon les secteurs : les sceptiques prédominent dans la construction et les transports, les bloqués dans le commerce, les expérimentateurs dans l'industrie, et les innovateurs dans les TIC, la finance et les services aux entreprises. On remarque également une surreprésentation des femmes parmi les sceptiques, et des hommes parmi les innovateurs.

Des écarts d’adoption liés au profil du dirigeant

Dans 73 % des cas, les projets IA sont lancés par le dirigeant. Plus celui-ci est jeune et possède un diplôme élevé, plus son entreprise est avancée dans l’adoption de l’IA. Lorsqu’il utilise la GenAI dans son quotidien professionnel, l’entreprise est cinq fois plus susceptible de l’utiliser également (46 % contre 9 %).

Les dirigeants de moins de 35 ans sont ainsi 67 % à utiliser personnellement la GenAI au travail contre 46 % des plus de 45 ans, un pourcentage qui descend à 36 % pour les plus de 66 ans. Le niveau de diplôme est également discriminant : 62 % des Bac+8 utilisent l’IA générative contre seulement 19 % des non diplômés.

Comment accélérer l’adoption de l’IA ?

Pour surmonter ces défis, plusieurs leviers sont recommandés :

Renforcer la transformation digitale pour établir les bases d'une adoption efficace ;

Organiser et utiliser les données afin de déterminer des applications pertinentes ;

Former les employés pour dissiper les réticences et optimiser l'efficacité des outils IA ;

Tester des solutions accessibles avant d'investir dans des technologies de pointe.

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