« Réinventez demain avec l’IA »

Océan IA : comment l'intelligence artificielle contribue à la sauvegarde des cétacés en Polynésie française.

Mardi 22 Juillet 2025

Depuis l'année 2017, l'association OCEANIA a pour objectif l'étude et la protection des cétacés, notamment les baleines et les dauphins, en Polynésie française. Samedi dernier, elle a présenté à Emmanuel Valls, ministre des Territoires d'Outre-mer, un projet novateur combinant la technologie et la préservation du milieu marin : Ocean IA.

Chaque année, les baleines à bosse migrent, quittant les eaux froides de l'Antarctique, abondantes en plancton et krill, pour les eaux polynésiennes, plus propices à la reproduction. Les lagons et les passes, peu profonds et protégés, offrent aux mères un environnement sûr pour la mise bas et l'allaitement de leurs baleineaux, à l'abri des courants et des prédateurs, en particulier des orques.

Océan IA : comment l\'intelligence artificielle contribue à la sauvegarde des cétacés en Polynésie française.

Cependant, de nombreux résidents et touristes se déplacent quotidiennement entre Tahiti et sa voisine Moorea, où est basée l'association Oceania : le trafic maritime entre ces deux îles représente plus de 90 % du trafic de l'archipel polynésien. Le risque de collision avec les baleines est donc très important, d'autant plus que les navires qui naviguent dans les zones privilégiées par ces cétacés disposent de peu d'espace pour manœuvrer.

Anticiper ces collisions en temps réel.

Ocean AI s'inscrit dans la continuité du programme Ocean Watch, mis en place par Oceania en 2024. Ce dernier mobilise des observateurs humains embarqués sur les ferries entre Tahiti et Moorea pour signaler la présence de cétacés.

Il repose sur un double fondement : la technologie et la collaboration. D'une part, des caméras terrestres intelligentes, déployées sur les hauteurs de Tahiti et de Moorea, pour identifier en temps réel les sauts, souffles, nageoires ou queues des baleines dans les passes de Papeete et Vaiare. D'autre part, une coopération active avec les compagnies maritimes et les services maritimes, pour définir et mettre en œuvre des protocoles d'alerte automatiques efficaces.

Les Observateurs de Mammifères Marins restent actifs, et les capitaines sont associés aux choix techniques (canaux d'alerte, modalités de réception). Un dispositif rare dans le domaine de la conservation marine, où l'IA est souvent limitée à la collecte de données sans action immédiate. Oceania mise également sur la pédagogie grand public, notamment via l'application Whale Alert, qui transforme chaque passager ou plaisancier en observateur potentiel.

Le projet bénéficie de soutiens institutionnels solides, notamment de l'Union européenne (via le programme Best Life 2030) et de l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). Il est en phase pilote jusqu'en novembre 2026, mais ses fondements - maîtrise technologique, ancrage local, implication de multiples acteurs - posent les bases d'une méthodologie transposable à d'autres espèces ou zones sensibles.

Cependant, plusieurs incertitudes demeurent : sa possibilité d'expansion, notamment via l'installation de capteurs embarqués sur les navires, ainsi que la stabilité des financements après la période de test, et ce, malgré son potentiel.

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