Samedi 13 Septembre 2025
Institué par décret en mai 2024, le Conseil national d'éthique du numérique (C.C.N.E.N.) a pour rôle de fournir une expertise indépendante concernant les questions morales liées au domaine numérique. Suite à la désignation de son président Claude Kirchner par le chef de l'État au printemps dernier, les 19 autres membres bénévoles qui le constituent ont été officiellement nommés par arrêté du Premier ministre.
Prenant la suite du CNPEN, mis en place en 2019 par Edouard Philippe, alors à la tête du gouvernement, le C.C.N.E.N. est également placé sous la tutelle du Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE), soulignant ainsi la continuité d'une réflexion sur les enjeux moraux associés aux progrès scientifiques et technologiques, aux pratiques et aux innovations numériques, en particulier dans le secteur de l'IA.

Sa création s'inscrit aussi dans une ambition plus vaste de renforcer la souveraineté numérique française et européenne.
Composition du comité
Les membres ont été désignés en raison de leur compétence reconnue dans des domaines essentiels tels que la recherche scientifique, le droit, l'économie, la philosophie, la santé, l'industrie et le milieu associatif. Cette diversité de profils assurera une analyse pluraliste et éclairée.
Voici la liste des membres :
• M. Francis Bach, directeur de recherche à l’institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria) et membre de l’Académie des sciences, sur proposition du président de l’Académie des sciences ; • M. Raja Chatila, professeur émérite de robotique, d’intelligence artificielle et d’éthique des technologies à Sorbonne Université, sur proposition de la ministre chargée de l'éducation nationale ; • Mme Annabelle Collin, professeure de mathématiques à Nantes Université, sur proposition du président du C.N.R.S. ; • M. Nicolas Curien, économiste du numérique, membre de l’Académie des technologies et ancien membre de l’Arcom et de l’Arcep, sur proposition du président de l’Académie des technologies ; • M. Emmanuel Didier, sociologue, directeur de recherche au C.N.R.S. et professeur attaché à l’École normale supérieure, membre du Comité Consultatif National d'Éthique pour les sciences de la vie et de la santé (C.C.N.E.), sur proposition du président du C.C.N.E. ; • M. Éric Germain, historien et anthropologue des religions, sur proposition du ministre chargé de la sécurité intérieure ; • M. Alexei Grinbaum, directeur de recherche au C.E.A., philosophe et physicien, président du Comité opérationnel pilote d’éthique du numérique du C.E.A., sur proposition de la ministre chargée du numérique ; • Mme Ons Jelassi, enseignante-chercheuse, directrice de Télécom Paris Executive Education et entrepreneure, sur proposition du président de la Conférence des grandes écoles ; • Mme Sylvie Joseph, administratrice du groupe La Poste, membre du directoire de Rennes School of Business et du groupe de travail confédéral sur le numérique et l'IA de la C.F.D.T., sur proposition de la ministre chargée du travail ; • M. Yassine Lakhnech, président de l’Université Grenoble Alpes, sur proposition du président de France Universités ; • M. Yannick Meneceur, magistrat de l’ordre judiciaire, sur proposition du Défenseur des droits ; • Mme Mireille Régnier, directrice de recherche d’Inria et présidente du Comité opérationnel d'évaluation des risques légaux et éthiques (COERLE), sur proposition du président d’Inria ; • M. Jean-Luc Sauron, conseiller d’État, nommé par le vice-président du Conseil d’État ; • Mme Brigitte Seroussi, P.U.-P.H. en informatique biomédicale et santé numérique, sur proposition de la ministre chargée de la santé ; • M. Fabien Tarissan, directeur de recherche en informatique au C.N.R.S. et professeur attaché à l’ENS Paris-Saclay, membre de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), sur proposition de la présidente de la CNIL ; • Mme Catherine Tessier, directrice de recherche et référente intégrité scientifique et éthique de la recherche de l’Office national d'études et de recherches aérospatiales (ONERA), sur proposition du ministre chargé de la recherche ; • Mme Marianne Tordeux-Bitker, avocate de formation et directrice des affaires publiques et de la RSE de la Mutuelle Nationale des Hospitaliers, sur proposition du président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) ; • Mme Serena Villata, directrice de recherche en informatique au C.N.R.S., sur proposition du Conseil de l’intelligence artificielle et du numérique ; • Mme Sandrine Zientara, présidente de chambre et directrice du service de la documentation, des études et du rapport de la Cour de cassation, nommée par le premier président de la Cour de cassation ; • Mme Célia Zolynski, professeur de droit privé à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, sur proposition de la ministre chargée de la culture.