« Réinventez demain avec l’IA »

L'autorité de protection des données, la CNIL, exprime son désaccord quant à l'utilisation de dispositifs de vidéosurveillance perfectionnés pour déterminer l'âge des consommateurs dans les débits de tabac.

Samedi 19 Juillet 2025

Suite à son déclaration du 11 juillet, la CNIL a mis en avant un principe fondamental du RGPD : chaque opération sur les données personnelles doit satisfaire un impératif de nécessité et de proportionnalité. En ce qui concerne les caméras dites "augmentées" que certains débits de tabac utilisent pour évaluer l'âge des clients avant de leur vendre des produits réservés aux adultes, tels que les cigarettes, l'alcool ou les jeux d'argent, l'autorité estime que ces exigences ne sont pas respectées.

Un emploi technologique sans but évident ?

L\'autorité de protection des données, la CNIL, exprime son désaccord quant à l\'utilisation de dispositifs de vidéosurveillance perfectionnés pour déterminer l\'âge des consommateurs dans les débits de tabac.

Ces systèmes utilisent des algorithmes d'IA pour analyser les visages des clients et déterminer, en temps réel, s'ils ont atteint la majorité ou non. En pratique, un signal lumineux rouge ou vert s'affiche pour guider la décision du buraliste. Cependant, la CNIL souligne que ces caméras ne peuvent fournir qu'une estimation, faillible, et que, même en cas de validation algorithmique, la loi impose toujours la présentation d'une pièce d'identité.

N'ayant pas pour objectif de permettre aux clients de prouver leur majorité, La Commission nationale de l'informatique et des libertés juge donc leur utilisation "ni nécessaire, ni proportionnée".

Des dangers pour les droits fondamentaux

Au-delà de la question de l'efficacité, la CNIL insiste sur les conséquences systémiques. En examinant tous les visages, de manière continue, sans consentement explicite ni possibilité de refus immédiat, ces caméras dépassent une limite : celle d'un traitement algorithmique omniprésent dans des lieux de la vie courante. Le risque, selon l'autorité, est que leur mise en place "contribue à un risque de normalisation et d'accoutumance à une forme de surveillance intensifiée par la multiplication de tels outils".

Des alternatives en développement

Loin de rejeter toute innovation, la CNIL rappelle que d'autres solutions apparaissent, plus respectueuses de la vie privée. Des applications mobiles comme le futur "mini-wallet" développé par la Commission européenne dont un prototype est attendu cet été, permettent aux utilisateurs de prouver leur majorité en présentant uniquement les informations nécessaires à la vérification de l'âge.

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